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Le 1er mai est souvent appelé la journée du travail or c’est occulter le fondement même de cette journée…

À la fin du XIXe siècle, en hommage aux syndicalistes américains qui ont obtenu la journée de huit heures, les Européens instituent une « Journée internationale des travailleurs » ou « Fête des travailleurs ».

Improprement appelée « Fête du Travail », elle est commémorée par un jour chômé le 1er mai en France et dans la plupart des pays… mais pas dans tous.

Rappel historique :

Cette fête internationale nait du combat des ouvriers pour obtenir la journée de 8heures à la fin du 19ème siècle.

Il faudra 2 ans au syndicats américains pour imposer aux patrons la limitation de la journée de travail et c’est un 1er mai (date à laquelle bon nombre d’entreprises entament leur année comptable) que les syndicats américains décident de lancer leur action. Ainsi le 1er mai 1886, une grève générale est largement suivie par environ 340 000 personnes dans tout le pays.

Le 3 mai 1886, trois travailleurs perdront la vie à Chicago, lors d’une manifestation. Le lendemain, une bombe explose devant les forces de l’ordre un mort dans les rangs de la police et 7 autres policiers seront tués au cours de la bagarre qui s’ensuit.

En représailles à cet attentat, 5 syndicalistes anarchistes sont condamnés à mort (quatre seront pendus le vendredi 11 novembre 1887 (connu depuis comme Black Friday ou « vendredi noir ») . 

Trois ans plus tard, en 1889, le premier congrès de la Deuxième Internationale socialiste (ou Internationale Ouvrière), qui était réuni à Paris, décide que le Ier mai serait désormais une journée de lutte pour les travailleurs du monde entier. Cette journée est dès lors célébrée en France depuis 1890.

C’est naturellement que le 1er mai 1890, est ainsi célébré, pour la première fois, dans la plupart des pays :

En 1920, la Russie bolchévique décide que le 1er mai sera désormais chômé et deviendra la fête légale des travailleurs.

En Amérique du Nord, à la suite de la distinction entre fête du Travail et fête des Travailleurs, le 1er mai n’est pas férié, bien qu’il soit très largement célébré par les syndicats ainsi que les partis, groupes et organisations de gauche ; cette fête est vue comme une journée de la célébration de la classe ouvrière.

Au Québec, les grandes centrales syndicales ainsi que quelques partis et organisations de gauche manifestent le 1er mai. Plus récemment, les institutions syndicales québécoises ont tendance à célébrer la Fête des travailleurs par des rassemblements festifs le samedi ou le dimanche précédent ou suivant le 1er mai, plutôt que la journée même lorsque celle-ci tombe un jour ouvrable. Malgré cette nouvelle tendance, des manifestations sont scrupuleusement organisées le 1er mai de chaque année par des collectifs et organismes anticapitalistes.

Depuis 1894, aux États-Unis, la fête du Travail a lieu le premier lundi de septembre.

En République dominicaine, la « Fête des travailleurs » est célébrée le 1er mai et est un jour férié. En vertu de la loi du 19 juin 1997, sa célébration est reportée au lundi le plus proche lorsque le 1er mai tombe entre le mardi et le vendredi.

À Cuba, el día del trabajadores est célébré le 1er mai et est un jour férié. Durant ce jour, de nombreux défilés de travailleurs ont lieu dans les rues du pays.

Au Mexique, dans l’État de Sinaloa, le 1er mai marque la fête de l’été avec la fin de la récolte des tomates et d’autres produits agricoles.

Au Paraguay, en 2002, le chef de l’État a tenté de remplacer le 1er mai par le premier lundi de mai (à la manière britannique). Mais l’opinion publique a rejeté cette réforme et, le 1er mai, on continue de célébrer la fête du travailleur (« el día del trabajador ») : ce jour-là, les patrons invitent leurs employés à partager un « asado » (sorte de barbecue).

En Allemagne, le 1er mai est chômé. On porte traditionnellement un œillet rouge à la boutonnière pour la fête du Travail (Tag der Arbeit). Cette tradition remonte au 1er mai 1890, où pour répondre à l’appel de la IIe Internationale malgré l’interdiction de manifester prévue par la Sozialistengesetz, les militants décident de se retrouver dans des parcs en portant un œillet rouge en signe de reconnaissance.

En Suisse, le 1er mai n’est chômé que dans certains cantons (Bâle, Jura, Neuchâtel, Schaffhouse, Soleure, Tessin, Thurgovie, Zürich) ou districts. Les syndicats organisent des défilés dans l’après-midi ou en fin de journée, dans les cantons où ce jour n’est pas chômé.

Depuis 1990, les syndicats italiens CGIL, CISL et UIL, en collaboration avec la municipalité de Rome organisent un concert annuel pour fêter le 1er mai de chaque année en présence de centaines de milliers de personnes.

En Belgique (et au Luxembourg), le 1er mai est chômé et les partis socialistes en profitent pour défiler et réaffirmer leur ancrage à gauche.

Les Espagnols, comme les Grecs, connaissent un taux de chômage élevé. La fête du travail est ces dernières années devenue l’occasion d’exprimer l’opposition de nombre d’Espagnols à la politique d’austérité du gouvernement.

Aux Pays-Bas, le 1er mai reste ordinairement ouvré.

En Pologne ou encore en République tchèque, le 1er mai est toujours chômé mais les défilés, qui étaient quasiment obligatoires sous le régime communiste, ne font plus recette… tout comme en France.

Au Royaume-Uni, ce n’est pas le 1er mai qui est chômé mais le premier lundi de mai… ce qui permet aux salariés de bénéficier chaque année d’un week-end prolongé.

Au Ghana, la fête est interdite entre 1966 et 1972 à la suite d’un coup d’État militaire.

Au Sénégal, en temps normal, un cortège de manifestants tous vêtus de la même façon célèbre le travail à coups de sifflet et de tam-tam le 1er mai, dans les rues de Dakar, la capitale du Sénégal. Dans cet État africain, « la tradition veut qu’après le défilé, les travailleurs (à travers les syndicats les plus représentatifs) remettent au chef de l’État un cahier de doléances ». Un document « dans lequel ils énumèrent une longue liste de revendications qui, si elles étaient réglées, contribueraient à l’amélioration significative de leurs conditions de vie et de travail ».

Si on défile aussi en Côte d’Ivoire, on voit également à Abidjan des salariés de grandes entreprises se retrouver autour de leur patron, pour des sessions de « team building », ces activités ludiques conçues pour sortir les employés du cadre professionnel, et censées souder les équipes… sous le contrôle de leur hiérarchie. Une démarche aux antipodes de l’esprit du Premier-Mai.

En Australie, quelques syndicats socialistes ou communistes défilent à l’occasion du 1er mai. Mais la fête du Travail est officiellement commémorée à d’autres dates : le 4 mars en Australie occidentale, le 11 mars dans l’État de Victoria, le 6 mai dans le Queensland et le territoire du Nord, le 7 octobre à Canberra (la capitale), en Nouvelle-Galles du Sud (Sydney) et en Australie méridionale.

L’Amérique latine – Brésil compris – commémore la fête du Travail en chômant le 1er mai. Mais, comme ailleurs, les défilés syndicaux ont largement cédé la place à des activités ludiques: pique-niques, football….

En Israël, on ne chôme pas le 1er mai, bien que l’État juif ait été fondé par des militants socialistes.

Les Japonais ne célèbrent pas la fête du Travail mais la première semaine de mai, dite « Semaine dorée », donne lieu à des festivités et des jours chômés.

Quelque soit votre nationalité, le Syndicat vous invite chaleureusement à venir le rejoindre

ce lundi 1er mai pour que soit célébrée comme il se doit LA journée des travailleurs !

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(sources : https://www.herodote.net/; Wikipedia, ouestfrance)

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