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Mal emblématique, le cancer du sein accompagne l’histoire des femmes. Attention messieurs, ce message vous concerne également, vous n’êtes pas épargnés !
Dans 157 pays sur 185, il est le cancer le plus fréquent chez la femme (23,8%)[1]. Il touche 2’300’000 femmes dans le monde (et pourrait atteindre 3’200’000 d’ici 2030[2]) et la mortalité représente encore 11,4%. Nous déplorons encore 700’000 décès du cancer du sein en 2022[3].
Il est désormais de mieux en mieux soignés. De nouveaux traitements, de plus en plus ciblés permettent de l’attaquer et dans les meilleurs cas de le soigner – la baisse de la mortalité chute de 40% entre 1980 et 2020 – mais les statistiques mondiales montrent une disparité géographique de survie importante.
Sally Cowal de l’ACS (Association Cancer Society) explique que le développement des cancers serait due à une augmentation de la fréquence de « facteurs de risque de cancer connus liés à la transition économique rapide comme l’inactivité physique, une mauvaise alimentation, l’obésité et des facteurs reproductifs tels que le fait de procréer à âge tardif ».
Le Dépistage ? Pourquoi ?
Nombreux, nombreuses, ne souhaitent pas se faire dépister pour de multiples raisons :
- Je suis trop jeune
- J’ai peur
- Pourquoi ça m’arriverait ?
- Je n’ai pas d’antécédents
- Je n’ai pas de comportements à risques
- C’est inutile, il ne passera pas par moi
- Les mammographies sont dangereuses pour la santé
- Je suis un homme
- Etc…
Et pourtant….
Nous pouvons, tous ensemble, changer les statistiques et augmenter le taux de survie.
Le dépistage est préconisé à partir de 50 ans car 50% des cancers du sein sont diagnostiqués entre 50 et 69 ans et 28% après 69 ans (dépister le cancer du sein chez 70% des femmes de plus de 50 ans permet de réduire de 20 à 30% le taux de mortalité). Malheureusement le mal se répand et devient de plus en plus agressif et rapide. Il touche de plus en plus de jeunes, voire très jeunes, femmes, en âge d’être maman – 10% des cancers du sein sont diagnostiqués sur les moins de 35 ans et 20% entre 35 et 50 ans – parfois pour des raisons de prédisposition génétique, mais pas uniquement.
Il touche également le genre masculin (1% des cancers du sein sont masculins) et même si le pourcentage semble anodin, il ne l’est pas car peu d’hommes se soumettent au dépistage.
Il faut savoir ….
Un diagnostic à un stade avancé engendre le risque que le cancer se propage à d’autres organes à travers le système lymphatique… il n’est alors plus local et peut devenir métastatique si non diagnostiqué à temps.
Un diagnostic à un stade avancé implique des traitements plus lourds (chimiothérapies, thérapies ciblées, radiothérapies…) quand une tumorectomie peut être suffisante pour un mal pris « in situ » c’est-à-dire à ses prémices.
Alors qu’un diagnostic précoce augmente les chances de guérison et de survie !
Le Dépistage ? C’est quoi ?
Il peut être très simple. C’est d’abord l’autopalpation des seins, chaque mois et à tout âge !
La mammographie : une radiographie qui permet de détecter les anomalies des seins. Elle est la méthode la plus efficace pour détecter le cancer du sein.
L’échographie : en cas d’image douteuse relevée à la mammographie, ou de densité mammaire importante, l’échographie (examen d’imagerie utilisant les ultrasons) apportera des informations complémentaires. L’échographie est également utilisée pour guider les biopsies. En cas d’anomalie repérée, une biopsie (prélèvement des tissus pour analyse) sera réalisée.
L’IRM (Imagerie par résonnance magnétique) permettra d’infirmer ou de confirmer un diagnostic.
Ces méthodes sont simples, elles sont plus ou moins invasives mais elles sauvent des vies !
N’hésitez pas !
- J’ai des antécédents familiaux
- Je constate une anomalie à l’autopalpation
- J’ai un doute sur un symptôme
- J’ai plus de 50 ans
Je me fais dépister !
En tant que fonctionnaire de l’OIT nous avons la chance d’avoir une excellente couverture maladie. Toutes ces analyses sont remboursées par la CAPS et la mammographie est couverte à 100% tous les 2 ans dès 40 ans[4] !
Ne pas savoir ne permettra pas de faire fuir le cancer !
L’affronter au plus vite c’est une chance de le vaincre !
Je suis consciente, conscient des risques, j’ai une bonne couverture maladie,
JE FONCE !
JE PRENDS SOIN DE MA SANTÉ !
Faites passer le mot auprès de vos ami(e)s, votre famille, vos connaissances,
Des vies peuvent être sauvées !
Je ne suis pas médecin, mais j’ai été malade, ce dépistage je l’ai fait, initialement sans raison particulière, mais il m’a sauvé la vie. Je comprends vos craintes au plus profond de moi.
En ma capacité de collègue et en toute confidentialité, je suis prête à vous écouter, à répondre à vos questions lorsque je le peux ou à vous orienter vers des organismes spécifiques, à vous guider à travers les dédales administratifs de l’Organisation. L’Organisation qui a déjà beaucoup anticipé certains des besoins, mais parfois, dans la panique et avec le stress, on ne trouve pas les informations essentielles.
Vous pouvez me contacter par email ou Teams, et pour ceux qui sont au siège venir me voir directement au bureau, je suis au 6-16
Prenez soin de vous et faites passer le mot pour que le dépistage devienne systématique !!!!
Sophie Guerre Chaillet
Patiente-Partenaire diplômée de l’Université de la Sorbonne (Paris)
guerre@ilo.org
English version (deepl): here
Spanish version (deepl) : aquì
[1] OMS (Organisation mondiale de la santé) – 2022
[2] Revue Médicale The Lancet [1] Global Cancer Observatory
[3] Global Cancer Observatory
[4] Statuts CAPS – 2024 (ilo.org) Code 8.1
Bravo pour cet article et merci Sophie
Merci Sophie pour cet utile rappel, pour ton témoignage et ton engagement qui m’a fait découvrir l’existence des patients-partenaires!