Avez-vous entendu parler de la petite brochure qui circule sans laisser de trace, intitulée « Principes de conduite pour le personnel du Bureau international du Travail » ? Si la réponse est non, il est temps de vous mettre à la page !

 

 

Un des principes phare de ce document officiel du BIT – qui doit être lu dès le recrutement –  stipule : « S’abstenir de pratiquer, sous n’importe quelle forme, le harcèlement, la discrimination, les abus physiques ou verbaux, l’intimidation ou le favoritisme sur le lieu de travail. » Ce principe sous-entend que « nous ne nous engagions pas ou ne tolérions aucune forme de harcèlement sur le lieu de travail notamment: le harcèlement sexuel, le harcèlement moral, les représailles contre les dénonciateurs, les abus de pouvoir, le manque de respect envers le personnel et les stagiaires, les insinuations et rumeurs qui pourraient nuire à la réputation de collègues ou être mal interprétées.»

 

Sur la scène internationale, notamment dans le système des Nations-Unies, les dénonciations abondent et les campagnes se multiplient. Il est donc important de se poser les bonnes questions et il semble que le moment soit venu. Qu’en est-il du harcèlement dans une Organisation telle que le BIT ?

 

C’est pour répondre à cette question et renforcer les capacités des membres du Comité et des délégués de service que le Syndicat du personnel a élaboré un atelier sur le harcèlement de trois demi-journées avec plusieurs intervenants pour guider les discussions et réflexions sur ce sujet.

 

La première demi-journée a déjà eu lieu et a été un succès, soulevant bon nombre de questions, notamment des questions en rapport avec la politique du Bureau en matière de harcèlement et son efficacité à traiter les cas avérés. Malgré la gravité du sujet, l’ambiance était bon enfant et les participants ont eu de nombreux échanges, francs et constructifs. Deux autres demi-journées sont annoncées sur le harcèlement sexuel en particulier, puis sur les recours, formels ou informels, pour essayer d’aborder de manière appropriée ces situations délicates.

 

En effet, gérer le harcèlement nécessite d’être formé, Il faut notamment savoir écouter, observer, analyser, compatir et le Syndicat espère que les membres du Comité et délégués de service qui ont participé à ce premier atelier se sentiront déjà plus à même de soutenir nos collègues.

 

Rappelons que jusqu’à il y a peu de temps, le Statut du personnel ne contenait pas de définition de ce qui constitue un harcèlement. Cette lacune a été comblée par la signature d’un accord collectif. Cependant, les mots, même noir sur blanc, ne sont rien s’il n’y a pas de mécanisme de mise en œuvre des principes et droits qu’ils prétendent défendre.

 

Beaucoup de chemin reste à faire mais il semble que nous soyons sur la bonne voie et en ce qui concerne la question de départ, la réponse est oui, reconnaître le harcèlement, ça s’apprend, tout comme les bonnes pratiques pour en finir avec les comportements inacceptables en milieu professionnel. Dans un lieu multiculturel tel que le BIT, apprenons une nouvelle culture : la culture commune de la bienveillance.

 

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