… le syndicalisme  comme base institutionnelle vitale du travail décent !

Ou

Oui j’adhère !

 

Le syndicalisme est une manière de pratiquer son humanité pour vivre et survivre ensemble aux nombreuses dérives modernes quelles qu’elles soient : sociales,   économiques  et/ou  environnementales.
L’adhésion, la mise en commun de nos forces physiques et  intellectuelles, l’apport d’une part de nos contributions matérielles et financières, l’engagement   et l’action  sont les clés du dynamisme du mouvement  syndical ; pour faire en sorte que chaque personne – sans considération basée sur les  origines sociales ou culturelles, la religion, la situation de handicap, la situation familiale et l’orientation sexuelle – trouve la place qui lui revient tant dans la société que sur son lieu de travail et à fortiori au BIT.

 

Le  syndicalisme comme base fondamentale du travail décent

Le syndicalisme reste le meilleur « étalon de mesure » du degré d’organisation sociale  qui génère le développement c’est-à-dire le bien-être de tous. Tout le monde observera que les pays qui autorise sa pratique et qui  l’administre avec rigueur (respect des principes d’indépendance, de démocratie, de représentativité) figurent parmi les premiers dans le classement sur  l’index du développement humain. C’est logique : « toutes choses étant égales par ailleurs », les investissements ne peuvent générer le progrès économique et social que dans un contexte d’ordre social et économique qui repose sur ce vecteur qu’est la syndicalisation ou l’établissement d’un  lien social  horizontal entre des êtres humains largement dominée aujourd’hui par le lien vertical du management et du capital. Le syndicalisme reste enfin une des seules bouées de secours dans un monde évoluant vers le  « chacun pour soi et Dieu pour tous » qui voudrait nous conduire petit à petit,  comme des bœufs qui vont à l’abattoir à la fin apocalyptique de notre monde.

Décliné  dans différentes idéologies avec comme principe « – l’union fait la force », le syndicalisme nait de la pratique de la  liberté d’association tel que disposé dans la convention internationale du travail numéro 87 : c’est en l’exerçant que nous avons la merveilleuse opportunité de vivre au quotidien le laboratoire du travail décent dans ses quatre composantes  (dialogue social, normes, protection sociale et emploi).  En effet, tout  syndicat se dote de statuts inspirés par les normes de l’OIT, pratique le dialogue social permanent, offre des services de protection des membres, et occupe, selon son niveau d’adhésion,  des cadres syndicaux  dont la mission est le travail décent  des autres travailleurs et de leur familles.

Davantage de  syndicalisme et d’action syndicale au BIT

Le Syndicat du personnel recrute en permanence. Pour convaincre, nous  voulons  reprendre ici   les « considérations élémentaires sur le syndicalisme en général et l’action syndicale au BIT » évoquées par Jean Baptiste Orizet  dans l’Union numéro 9 en 1970, car elles nous semblent toujours d’actualités.[1]

  • le syndicalisme brise les barrières contre le bien-être de tous

«L’organisation professionnelle dérive de la nature sociale de l’homme – (être humain), qui trouve dans l’association avec d’autres hommes (êtres humains) le complément de son individualité et le moyen de se développer librement. Le syndicalisme est une forme particulière de l’organisation professionnelle, qui a pour objet de libérer l’individu de son assujettissement à des puissances qui lui sont supérieurs ou extérieurs». A la base, c’est une association stable entre les membres d’une même profession en vue de promouvoir leurs intérêts moraux et matériels communs. Le syndicalisme se meut dans un climat généreux qui favorise au maximum l’épanouissement de la personnalité humaine. Et qui contribue largement à briser les barrières artificielles que les maintes oligarchies ne cessent de dresser vainement devant les hommes (êtres humains) à des fins bien précises »

  • l’action syndicale du syndicat du personnel du BIT

« Le syndicaliste devrait participer activement à la vie de son organisation notamment en assistant aux assemblées générales et en soutenant par des critiques constructives ceux qu’il a désignés pour le représenter. L’organisation syndicale du personnel du BIT reste une entité dont la force si elle ne résulte pas d’une participation très active de ses membres provient certainement de l’attitude constante de ses dirigeants qui dans la mesure du possible ont cherché à élever le débat en plaçant dans leurs revendications, l’intérêt général au-dessus des intérêts particuliers, qui généralement ont procédé à une action réfléchie, aboutissement logique d’un travail continu élaboré dans une atmosphère de constante émulation. Elle a de ce fait évité l’immobilisme et l’anémie des espaces confinés  mais elle n’est pas exempte de reproches et certains peuvent s’impatienter à juste titre. Ce faisant, qu’ils n’oublient pas de faire  appel à ces ultimes vertus du syndicalisme : la « patience » et la « persévérance » dont il  faut  dans l’action syndicale comme dans la plupart des actions humaines, user, user, encore toujours user ! ».

Il nous semble donc important que ceux qui lisent cet article  prennent conscience de la  responsabilité humaine et sociale du syndicalisme en tant que personnel du BIT. Les solutions aux questions du personnel  ont un impact sur nous tous – membres ou non membres. Et notre représentativité facilitera la prise en compte de l’intérêt général et rendra  notre  syndicat du personnel meilleur et mieux armé pour défendre  et mettre en avant  les besoins du personnel et ceux du BIT dans ses relations avec l’Administration.

A ceux qui se posent encore la question de savoir pourquoi adhérer au syndicat du personnel du BIT, notre  ancien collègue H.A. DUNNING  demande «  Ne serait-il pas indiqué, pour reconnaître près de cinquante ans d’efforts (presque cent ans aujourd’hui) de l’OIT en vue d’assurer la liberté d’association dans le monde, de prendre la décision d’exercer ce droit dont vous pouvez jouir en raison même de vos propres efforts ? ».

Rendez-vous  au prochain numéro de l’Union….

[1] ancien membre du comité du Syndicat du personnel (Trésorier),  Président de la dernière Assemblée Générale du syndicat de l’année 1969 (photo). On lui reconnait  le souci de chercher à comprendre tous les événements et tous les hommes, enrichissant ainsi ses connaissances et le rayonnement de son « son  humanisme ».  Enfin, il est aussi un fervent adepte de l’éducation permanente.  Ce qui explique son besoin de préciser ce qu’il entendait par syndicalisme et action syndical du BIT.

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